(Désolé pour la qualité de la photo, mais cette couronne apparaissait en petit détail sur une photo papier que j'ai scannée, d'où le résultat qui n'est pas fameux...). Les fleurs blanches sont en papier de soie, agrémentées d’œillets roses et de gypsophile.
J'ai connu cette tradition à Cavanié, commune de Saint Cirgues (46).
Petit rappel : il fût un temps - pas si lointain - où la mariage était une norme sociale. Sans lui, point de salut. C'était un passage obligé. La jeune fille quittait l'autorité patriarcale pour se soumettre à l'autorité de son époux. La coutume voulait donc que les invités à la noce se retrouvent chez les parents de la future mariée. Le lieu était préalablement décoré par le voisinage, le plus souvent le jeudi. De bon matin, les hommes du village partaient couper des genévriers
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qui allaient ensuite être fixés à des endroits stratégiques : à l'entrée du hameau, au croisement de la route principale et de la route secondaire qui y mène, tout au long de la route (plus ou moins espacés selon le nombre d'arbustes récoltés) jusqu'à l'entrée de la ferme (c'est une tradition rurale et paysanne).
L'après-midi, les enfants et les femmes se chargeaient de fleurir les genévriers avec des roses fabriquées patiemment durant les semaines précédant l'évènement (nous en remplissions des cartons entiers).
On trouvait alors dans toutes les maisons de la presse des feuilles de papier de soie (65 cm x 50 cm) de trois couleurs différentes : blanc, rose et bleu ciel.
Plier la feuille en 2, puis en 2 et encore en 2, de telle manière à obtenir 8 bandes de 50 cm de long. Couper dans les plis à l'aide d'un couteau. Chaque bande est pliée en 8. Couper les plis sur environ la moitié de leur longueur. Déplier la bande. Pour donner l'arrondi à chaque pétale, vous pouvez utiliser la lame ouverte d'une paire de ciseau (comme pour friser le ruban d'un paquet cadeau). Mais à Cavanié, j'ai appliqué une autre technique : il faut rouler la pointe de chaque pétale sur une aiguille à tricoter, coincer une extrémité sous le pouce et l'index gauches, coincer l'autre extrémité sous le pouce et l'index de la main droite, puis froisser le papier en rapprochant ses doigts.
Enrouler ensuite la base de la bande sur 2 à 3 doigts, en veillant à ce que les pétales soient disposés en quinconce. Attacher la rose avec du fil de laiton.
Et voilà, la rose est terminée |
Il en fallait, quelques cartons de roses ! Et on se piquait les doigts pour les accrocher sur les genévriers. Mais le résultat était plaisant à l'oeil :
L'arche accueillait les invités à l'entrée de la propriété, ou parfois à l'entrée du hameau. Cela dépendait peut-être des facilités de montage, mais aussi du savoir-faire des personnes présentes. Celui-ci a été réalisé par et avec les conseils de mon papa Michel, pour le mariage de Fabienne. Je me souviens que l'arche était habillée de lierre, mais je ne sais pas quel en était le support ...La couronne est ici composée de roses.
Pour fabriquer une couronne d’hortensias, il faut aussi du papier de soie. Tracer des cercles (une dizaine pour une fleur) à l'aide d'une assiette creuse (vous pouvez utiliser un bol ou une assiette plate, vous aurez un hortensia plus petit ou plus grand). Vous pouvez superposer plusieurs feuilles de papier de soie qui n'est pas épais.
Pliez trois ou quatre cercles superposés en 4. Découpez des bandelettes pour former les pétales.
Dépliez et détachez les cercles. Effectuez deux rotations à chaque extrémité des bandelettes.
Placez dix cercles l'un sur l'autre. Enserrez le centre entre vos doigts pour former la fleur, que vous attacherez avec du fil de laiton.
L'hortensia obtenu a un diamètre de 12 - 15 cm.
La base de la couronne peut être réalisée avec du rotin auquel on donne une forme arrondie. Maintenir avec du fil de laiton, recouvrir la couronne de bandes de papier de soie. Les hortensias sont attachés à la couronne avec du fil de laiton. La couronne sera fixée au plafond (il me semble qu'elle était destinée à l'intérieur de la maison) avec du ruban. Je l'ai vu complétée avec une colombe (du coton pour le corps et la tête, du papier pour les ailes et la queue).
Ce travail de décoration était récompensé par un repas offert par les parents de la mariée.
Il y a aussi une tradition d'un mât orné d'une couronne en son faîte. Mais où était -il planté ? Il me semble chez les parents du marié. Et je crois aussi que la coupe de ce mât n'était pas due au hasard , mais correspondait-elle au premier anniversaire de mariage ou à la naissance du premier enfant ?
Traditionnellement, mai et juin sont les mois des mariages. Montceaux les Provins (77) les fêtent à sa manière
Cette petite cabane, située sur la pelouse qui jouxte la mairie, est habitée en permanence par différents personnages au gré des saisons.
Ce n'est pas mon truc, le bricolage, mais la rose avec l'aiguille à tricoter, je vais essayer!!!
RépondreSupprimerPour la sortie des mariés, pour des amis, nous avions habillé des tubes en PVC de plomberie avec des fleurs de crépon et des fanfreluches en tous genres... on leur avait fait une haie d'honneur à la sortie de l'église. Le plus difficile avait été le cintrage des tubes sur le gaz de la cuisinière: on n'avait pas de décapeur thermique... Mais que de bons souvenirs!
fleurs et mariages...Et oui !! Cela me rappelle de beaux souvenirs, et effectivement j'ai rempli des bassines de fleurs en papiers, mais les nôtres étaient faites en papier mouchoirs et cela donnait de beaux œillets roses, blancs, bicolores, pour garnir les tables, la salles... combien en avons nous fabriquées ?? je ne sais pas mais je me souviens que c'étaient des beaux moments partagées avec maman, ma marraine ...
RépondreSupprimerMaintenant que tu en parles, oui, j'ai dû connaître cette technique. Mais j'ai oublié ! Tu sais ce qui te reste à faire : photographier les différentes étapes de fabrication et me les envoyer afin de les publier ...
SupprimerAlors je vais m'y mettre avec ma fille. L'occasion de partager un bon moment...
SupprimerEt ou,i ce qui est rapporté ici se nomme la plantation de l'arbre (ou mai) et/ou des genévriers.
RépondreSupprimerCette coutume vient du Moyen Age et a perduré sous plusieurs formes jusqu'à nous et ce retrouver avec plus ou moins de vivacité dans une grande partie du Massif Central, en milieu rural surtout. Cette coutume a pour but d'honorer celui ou celle que l'on fête. Après les élections municipales les voisins plantent un mai, arbre vivant ou non,(et dans ce cas écorcé et ébranché-souvent un sapin très haut dont on garde la verdure de la cIme), chez le nouveau conseillé élu de leur village, et chez le nouveau maire. Avant de le planter on lui enfile une couronne de verdure garnie de fleurs de papier tricolores que l'on maintient au tronc au 2/3 de la hauteur. Au-dessous on cloue une plaque de bois portant l'inscription " HONNEUR A NOTRE ELU". le conseillé offre alors un goûter a ceux qui l'on honoré ou tous les élus s'unissent pour cela
Pour les mariages, le mai se plantait d'ordinaire chez le marié, au retour du voyage de noces du couple, et les genévriers, chez la mariée comme il décrit ci dessus, 2 à 4 jours avant la noce. Mais chacun s'organise souvent à son gré, ou tout au moins à celui des mariés. Cette fête qui se termine le soir par un diner champêtre offert aux voisins par les parents des mariés et des danses, est une merveilleuse occasion de s'entraider, de partager, se retrouver, de rire et chanter et de passer des moments inoubliables. Il en va de même pour les préparatifs, car bien souvent plusieurs se retrouvent pendant quelques après midi pour confectionner ensemble roses, hortensias,couronnes, guirlandes, coeurs, colombes, initiales, et tout ce que des doigts de fées imagines et créent...
Le résultat final est vraiment très beau, tant à l'extérieur qu"à l'intérieur! Dans les années1970-1980 le repas se déroulait souvent dans une grange , mais depuis, souvent, les salles des fêtes utilisées le jour du mariage le sont aussi le soir des genévriers, la déco étant ainsi déjà prête.
En tant que saint-cirguoise c'est un très grand plaisir pour moi de témoigner aussi de ces très belles fêtes qui se font plus rares, la population de nos campagne diminuant et vieillissant.