dimanche 17 novembre 2013

Cocotte en papier

Avertissement : pour ne pas photocopillier mes magazines, j'ai fait des photos des différentes étapes du pliage. Mais elles ne sont pas toujours de bonne qualité, j'ai des progrès à faire.

Dessiner un carré sur une feuille . Ici je l'ai découpé dans un magazine.
1. Le plier en deux selon la diagonale en ramenant une pointe sur la pointe opposée.
;
2. Ouvrir le carré et refaire l'étape 1 pour marquer l'autre diagonale.
3. Ouvrir le carré
4. Rabattre une pointe au centre (intersection des 2 diagonales).
Pas de panique : j'ai changé de papier pour une meilleure visibilité.
5. Répéter l'étape 4 avec les 2 pointes à gauche et à droite.

6. Retourner le pliage.
7. Rabattre la pointe vers le centre
8. Retourner le pliage. Vous avez de nouveau devant vous les 3 pointes rabattues au centre.
9. Rabattre les 4 angles de ce carré vers le centre.
Vous obtenez ceci.
10.Retournez le pliage.
Jusque-là, rien de trop compliqué. C'est maintenant que cela se complique.
11. Ramenez la pointe gauche sur la pointe droite en tirant le petit carré (rouge et bleu sur la photo) vers le haut .
12. Tirer la queue (entre mon pouce et mon index sur la photo)

 13. Pour faire apparaître la patte de la cocotte, tirer le pliage intérieur (entre mon pouce et mon index sur la photo) vers le bas.


14. Répéter l'étape 13 pour faire apparaître l'autre patte.

Une fois qu'on a fait une cocotte en papier pour répondre à la demande d'un ami, on fait quoi ?
UNE BASSE-COUR
UN TABLEAU
J'ai réalisé celui-là il y a quelques années, quand déjà il m'a fallu trouver un usage pour ce pliage. L'idée m'en est venue en feuilletant ce magazine (dans lequel j'ai puisé l'explication du pliage)
qui contient ce modèle réalisé en papier de soie.

UN MOBILE
comme indiqué dans ce livre

 Et c'est ainsi qu'une cocotte est venue se poser affectueusement sur une carte d'anniversaire (photographiée mais malencontreusement effacée avant d'être enregistrée !)

lundi 11 novembre 2013

Marronnier

Mon Grand Larousse en 5 volumes me dit :"Grand arbre aux feuilles composées palmées, aux fleurs irrégulières, aux grosses graines farineuses (marron d'Inde) entourées d'une coque verte à pointes molles, souvent en plantation le long des avenues."
Mais il me dit aussi : " Petit article de journal sur un évènement qui se reproduit à date fixe." Ainsi chaque année nous avons (entre autres, vous pourrez compléter la liste) :
- en mai/juin des conseils pour perdre quelques kilos superflus en prévision des apparitions en maillot de bain
- en été les reportages sur les inspections sanitaires dans les restaurants 
- à la rentrée scolaire les méfaits du poids du cartable sur le dos de nos chers bambins
- avant les fêtes de fin d'année, des conseils pour limiter la gueule de bois et gérer le surplus de calories
- au mois de novembre, Le Parisien me rappelle combien le chocolat est bénéfique pour ma santé. 

Ce dont je n'ai jamais douté. Cela fait une bonne dizaine d'années que je me dope au chocolat. Ah ! le petit café du midi, avec son carré de chocolat noir... Sauf que je me contente rarement d'un carré !

• II est bon pour la longévité. Le chocolat contient de nombreux antioxydants, excellents pour rester en bonne santé. « Des études ont montré que les personnes qui mangeaient du chocolat avaient une durée de vie plus longue », s'enthousiasme le professeur Franck Senninger, nutritionniste et médecin du sommeil, qui interviendra lors du Salon du chocolat. « C'est aussi très bon pour la mémoire et pour prévenir les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson », ajoute le professeur Henri Joyeux**, chirurgien cancérologue, qui vient de publier un réjouissant ouvrage [avec Jean-Claude Berton : Le chocolat et le chirurgien  aux Ed. du Rocher] qui vante les bienfaits de cet aliment et montre comment il soigne.
• II maintient votre cœur en forme. Le chocolat, fort de son taux de potassium, aide à la diminution de la tension artérielle de la personne. « Cela donne de la régularité au cœur et une bonne tonicité, poursuit Henri Joyeux. Quand on est en manque de potassium, on peut risquer par exemple un arrêt cardiaque. » Le chocolat fluidifie également la circulation sanguine.
• Il vous met de bonne humeur. Grâce au magnésium qu'il renferme, le chocolat joue aussi sur notre moral. « Quand vous êtes énervé, un ou deux carrés de chocolat peuvent vous aider à retrouver le bon équilibre, note le chirurgien. On le retrouve aussi dans les noisettes. » Un peu de chocolat chaque jour aura aussi pour effet de vous apaiser. « II y a des molécules qui agissent comme la morphine, voire le cannabis, mais pour un effet égal, il faudrait manger 30 kg de chocolat ! », pondère Franck Senninger.
• II vivifie le cerveau. Le chocolat a un secret : la théobromine, une molécule magique ou, comme aime à la nommer Franck Senninger, « la nourriture des dieux ». Celle-ci a pour effet de littéralement vivifier votre cerveau, de vous euphoriser tout vous laissant serein et apaisé. En croquer au lever est également idéal pour se réveiller. « A dose égale, il y a plus de caféine dans le chocolat que dans le café », assure Henri Joyeux. « Je recommande même à certains patients de ne pas en manger le soir, car cela peut les empêcher de dormir », confirme Franck Senninger.
• Un effet aphrodisiaque. « On trouve dans le chocolat la même molécule que celle sécrétée lors d'un orgasme, la molécule de l'amour, explique Franck Senninger, avant de tempérer. L'effet est cependant minime parce que c'est à très petite dose. » Mais, même si c'est minime et concerne « peut-être plus les femmes, qui ont davantage l'habitude de manger du chocolat que les hommes », selon Henri Joyeux, inutile de s'en priver ! 

Le chocolat, plus il est noir, est finalement une sorte de médicament que nos deux spécialistes n'hésitent pas « à prescrire ». Et Henri Joyeux d'enchérir : « II faudrait le faire rembourser par la Sécurité sociale. »
                                                                  PAUL GIUDICI - Le Parisien du 28 octobre 2013

Pourquoi ce marronnier à cette période de l'année ? Mais parce que c'est la saison des salons du chocolat et qu'il faut bien déculpabiliser ceux qui s'y précipitent ! En plus, un bon coup de pub, cela ne fait pas de mal. Pour celui de Paris, c'est trop tard. Celui de Vaux le Vicomte fermera ses portes ce soir à 18h. J'y suis allée en 2012 et je vous confirme que c'est une affaire très commerciale.

Loin de tout cela, je vous propose une petite recette fort simple, dont le résultat fait toujours grand effet. 

Il vous faut
Les amandes (125 g) doivent être hachées, et non émondées. Attention : toutes les marques ne font pas ce produit. Pour le chocolat, peu importe la marque (nous avons chacun nos préférences), il suffit que cela soit du chocolat pâtissier(200 g).
Casser le chocolat en morceaux et le faire fondre au bain-marie.
On doit pouvoir le faire fondre au four à micro-onde, mais ce n'est pas dans mes habitudes.
Faire griller  les amandes dans une poêle (sans matière grasse). 
Dommage que l'odeur ne passe pas à travers les photos !
Verser les amandes grillées dans le chocolat fondu. 
Remuer jusqu'à ce que les amandes soient enrobées.
 Faire des petits tas avec deux cuillères à café sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
Chaque chocolat a la grosseur d'une 1/2 cuillère à café
Vous ferez ainsi une cinquantaine de friandises.
Les laisser reposer toute une nuit dans un endroit frais (Je ne les mets jamais au réfrigérateur)
Il ne reste plus qu'à les partager

J'aurais pu aussi vous entretenir des confusions langagières entre marron (fruit du marronnier) et châtaigne (fruit du châtaignier), avec laquelle est fabriqué le marron glacé.

Pour tout savoir sur ce fruit savoureux (que j'aime particulièrement), je vous invite fortement à aller faire un petit tour sur le site A l'encre violette. Ce site est très documenté, un vrai régal, il occupera agréablement vos longues soirées d'hiver.

Vous pouvez aussi lire (ou relire) , l'article que j'ai publié il y a un peu plus d'un an.






mercredi 6 novembre 2013

Art brut

"Un concept inventé en 1945 par le peintre et sculpteur français Jean Dubuffet (1901-1985) pour évoquer ces personnes étrangères au monde de l'art.[A l'image] de Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis (1864-1942), incarnée au cinéma par Yolande Moreau [qui] symbolise bien le profil des artistes "bruts", ils agissent parfois par pulsion, ce qui a valu à l'art brut d'être qualifié, autrefois, d'"art des fous", puis d'"art médiumnique" par les surréalistes, en référence aux visions de ces autodidactes souvent atteints de troubles psychiatriques. [  ] Christian Berst, galeriste parisien qui se consacre depuis 2005 exclusivement à l'art brut,  se définit ainsi ce terme : "Il faut l'entendre au sens de l'or et du diamant : quand on le découvre, il n'est pas encore taillé, mais il est pourtant déjà précieux." [Il ajoute] "il ne faut pas confondre ces artistes avec les peintres du dimanche. Pour eux, créer est une nécessité qui leur permet de tenir debout.L 'art brut, c'est de l'art essentiel avec de vrais morceaux de gens dedans."     
Le Parisien MAGAZINE du 18 octobre 2013 a consacré un dossier à cet art à l'occasion de la "Outsider Art Fair", foire exportée de New York et dédiée à l'art naïf et populaire, qui a eu lieu à Paris du 24 au 27 octobre en parallèle de la FIAC (Foire Internationale d'Art Contemporain). De son côté, la Halle Saint-Pierre, au pied du Sacré Cœur (Paris 18) célèbre le 25ème anniversaire de la revue britannique Raw Vision, qui a grandement contribué à la diffusion internationale de cet art à part (jusqu'au 22 août 2014).

L'art brut est aussi à l'honneur à l'Hôtel de Ville de Paris avec l'exposition temporaire 
J'ai eu connaissance récemment de cette exposition que j'ai visité aujourd'hui.
Un événement à l’initiative du CEAH  (Collectif Evénementiel Art et Handicap), soutenu par la Mairie de Paris, dont le but est de « faire partager au public le travail d’artistes en situation de handicap mental et psychique qui ont libéré leur créativité et sortir les richesses de lieux encore confidentiels » (Viviane Condat, présidente du CEAH).

Cette exposition est aussi annoncée dans "Le chemin vers l'insertion" (page 9), journal dédié à l'insertion des personnes en situation de handicap en entreprise qui a pour vocation de :
- Promouvoir l'insertion professionnelle des personnes handicapées dans la société.
- Renforcer les liens entre les entreprises d'une part, les personnes handicapées et les associations d'autre part.
- Valoriser les compétences et les richesses des salariés en situation de handicap.
- Sensibiliser les salariés de l'entreprise à l'enjeu du handicap.
C'est aussi un relais d'information qui véhicule plus largement des valeurs de solidarité et participe à des actions concrètes d'insertion.


Les œuvres sont pour la plupart très colorées. Certaines sont abstraites, d'autres figuratives. Il s'agit essentiellement de peintures, mais il y a aussi de la céramique, de la poterie, une énorme écharpe tricotée avec de fines bandes de soie peinte. Je n'ai pas pu prendre de photos, les seules traces sont ces 3 cartes postales
céramiques
 
Marc Ebershweiler
L'article "Une fenêtre sur le monde ouvre sa porte" paru dans la revue Lien Social n°1123 donne à voir ce qui se joue dans ces ateliers où des personnes en situation de handicap mental et psychique s'expriment fortement.
"Créé en septembre 2003, l'atelier arts plastiques Une fenêtre sur le monde du foyer du Centre d'habitats Apajh 94, à Alfortville,fête son dixième anniversaire. Une quinzaine de résidents handicapés y participent régulièrement. Ce soir-là, se retrouvent Thierry, Patrick et Mounira, le noyau dur de l'atelier.
« J'adore peindre », chuchote Thierry Marino, en prenant une feuille blanche. Il trempe son pinceau dans la peinture rose et trace des lignes horizontales. Thierry est timide mais son geste est sûr. Puis il enchaîne avec d'autres couleurs : violet, bleu, marron, noir. « Ici nous sommes dans l'atelier arts plastiques Une fenêtre sur le monde, où une quinzaine d'artistes y participent au gré de leurs envies, de leurs passions et y développent leur propre style », explique Jérôme Garrido, éducateur spécialisé au foyer et artiste peintre. Témoin et acteur de la vie de cet atelier depuis dix ans, il voit le « bonheur de peindre, de créer, d'être là ensemble. Je ressens chez les résidents un développement personnel, un réel bien-être. » L'éducateur n'est pas art-thérapeute. "Ici le but n'est pas thérapeutique et l'art n'est pas une médiation : on n'interprète pas les œuvres. Il n'y a pas de travail analytique. Mais il y a évidemment des effets bénéfiques. Nous sommes dans un brouillon créatif." Si l'éducateur conseille ou accompagne, il ne peint jamais à la place du résident, ni n'intervient sur l'oeuvre. En tant que peintre, il a souffert par le passé en devant utiliser du matériel basique de mauvaise qualité. « Aujourd'hui, notre direction nous alloue un budget annuel assez conséquent (800 euros), je n'hésite pas à acheter du matériel - encres, pinceaux, papiers, toiles en lin etc. - de très bonne qualité professionnelle. » II défend l'idée que « les artistes puissent peindre dans les meilleures conditions techniques pour se faire réellement plaisir ». Cet atelier a la singularité d'être accessible sans présence éducative. « Ce lieu, où la porte est constamment ouverte, est en libre-service. Parfois, comme aujourd'hui, nous sommes trois, d'autres jours nous sommes quinze », précise l'éducateur. « Quand je suis là, je l'anime. Quand je suis absent, ils se gèrent eux-mêmes. » Dans cet espace d'intimité, les résidents peuvent se retrouver seuls, d'autres viennent et ne peignent pas. Ils discutent ou comme Jean-Christophe qui ne parle pas, sert de modèle aux artistes. « C'est une autre manière de participer. Il n'y a pas d'obligation de créer systématiquement, dans cet espace de liberté. » [   ]
Jérôme Garrido aime renverser les choses. Il invite le personnel éducatif et administratif du foyer à venir peindre dans l'atelier. « Sur les dalles, peintes au plafond par des éducateurs et des résidents, on ne peut déceler qui a peint quoi. Il n'apparaît aucune différence esthétique », constate l'éducateur. Néanmoins "on observe une maturité artistique chez des résidents que n'ont pas certains éducateurs qui sont bloqués avec les pinceaux." Toufa est veilleuse de nuit. Elle participe pour la première fois à l'atelier. « Travaillant la nuit, je n'ai pas l'occasion de partager les activités avec les résidents. Peindre avec eux me permet d'établir un contact plus approfondi. J'espère que j'aurai l'occasion de revenir. » Jordan, éducateur stagiaire au foyer, peint, lui aussi, pour la première fois. Il découvre comment les résidents peignent de l'intérieur.
Garrido insiste pour que l'ensemble du personnel expérimente au moins une fois cet atelier. Quand la comptable et la secrétaire sont venues, les résidents les ont rassurées par des « ne t'inquiète pas, ça va bien se passer ! ». Ils leur ont expliqué les techniques de dessin. « C'est un retournement de situation cocasse et formidable, car ce sont eux qui maîtrisent, transmettent et accompagnent. À présent J'aimerais que le directeur vienne... Je ne désespère pas ! » Dans ce lieu de vie où fusent des éclats de rire, résonnent les derniers tubes à la radio, les artistes se concentrent sur leur toile. Chacun a son univers pictural. Thierry Marino manie les couleurs avec allégresse. Patrick Bernard affectionne les super héros, « éprouve la forme de la couleur et aime tenir le pinceau » dans sa main. Craintive et peu loquace, Mounira Boumendjel peint, toujours debout, des personnages aux couleurs vives. Très concentrée, elle dessine des silhouettes enfermées, puissantes, qu'elle appelle les « bonshommes » : des filles et des garçons aux dents pointues. Cette année, grâce à la vente de deux tableaux, « fruit de sa créativité », la jeune femme s'est acheté une belle chaîne stéréo, sans passer par une demande de la tutelle. Thierry regarde son dessin. « Là, mon tableau est terminé. » II éclate de rire. « Je suis content de ce que je fais. » Agacé par les « Ah ! vous les handicapés, vous développez un art spontané », Jérôme Garrido constate, depuis dix ans, que cet atelier le nourrit, l'accompagne dans sa pratique d'artiste peintre. « Grâce à eux, je suis plus affranchi, je me pose de meilleures questions. » Cette double casquette professionnelle lui permet de concilier passion et travail social. « L'atelier arts plastiques est un acte éducatif fort qui permet de sortir du ghetto du handicap et de changer la vision de certains parents. » Un jour, la mère d'une résidente lui confie :«Je ne pensais pas que ma fille était capable de ça », raconte l'éducateur touché d'avoir contribué à faire émerger « du potentiel et de la qualité ». Au printemps, la famille de Thierry s'est déplacée à Honfleur pour voir les œuvres exposées : « Une vraie reconnaissance. » [   ]Outre l'atelier peinture dans la salle du foyer, Une fenêtre sur le monde organise aussi des visites de musées, d'expositions, de galeries, d'ateliers d'artistes. En dix ans, des liens se sont créés. « Nous avons tissé un vrai réseau humain et artistique, surtout depuis que nous exposons les œuvres en dehors du cercle des éducateurs et des familles. » La première exposition date de 2004, au Sénat. D'autres se sont enchaînées dans des salons, notamment au Grand marché d'art contemporain (GMAC) de la place de la Bastille à Paris, en 2005 et 2013, où « nous sommes invités par l'organisateur Joël Garcia . Nous avons un stand comme n'importe quel artiste. Les résidents exposants ont chacun leur badge. Ils tiennent le stand à tour de rôle. L'idée n'est pas de gommer ou de cacher le handicap mais de mettre en place de manière naturelle la créativité de chacun. Les rencontres avec le public et les autres artistes sont géniales car il y a de vrais échanges », relate Jérôme Garrido. Jordan, l'éducateur stagiaire, a été étonné par les réactions des visiteurs. « Sur le stand, il n'était pas mentionné que les artistes étaient des personnes en situation de handicap. Un autre regard a été porté sur eux. » Cette année au GMAC Bastille, quinze tableaux ont été vendus en six jours. Ironie du sort, « dans l'allée de notre stand, les autres artistes n'ont rien vendu ! », poursuit Jérôme. À chaque nouvelle exposition, l'éducateur demande qui souhaite y participer et vendre ses tableaux. À chacun de décider de vendre ou pas. [   ]
Le but n'étant pas d'en faire des artistes professionnels, l'équipe éducative a réfléchi sur le prix des tableaux. « Ils sont vendus 200 euros. Ce qui permet à l’œuvre d'être achetée pour un coup de foudre esthétique ou artistique et non pour la cause, s'ils étaient vendus à un prix trop bas. » Ici les résidents artistes peintres sont heureux et fiers de montrer et vendre leurs productions. « Ce n'est pas un plaisir mercantile mais une reconnaissance avec autrui. Toutefois nous devons éviter le risque qu'ils ne peignent que pour vendre. » Les acheteurs, les collectionneurs ne sont pas tous sensibles au handicap ou ne travaillent pas dans le champ du social. Aujourd'hui, cet atelier a un vrai public qui le suit. Plusieurs collectionneurs achètent régulièrement ses œuvres. Jérôme Garrido aime raconter cette anecdote où Sylvie exposait en 2005. « Pascal B. un peintre connu lui achète une toile, qu'il range sur son stand, derrière ses œuvres. Passe un collectionneur, qui regarde le tableau de Sylvie et dit au peintre : elle est géniale, ta nouvelle direction de peinture ! Pascal B. lui répond : elle n'est pas de moi. C'est une toile que je viens d'acheter ! ». En France où le handicap est souvent caché, cette Fenêtre sur le monde est une véritable ouverture, une socialisation, un prétexte à la rencontre."
                                                                                                                           Frédérique Arbouet


Tout ceci m'a mis l'eau à la bouche ! Et si la Fabuloserie devenait une prochaine destination estivale ?


vendredi 1 novembre 2013

Chansons à répétitions

Merci à Marcia d'avoir complété mon précédent message avec cette version :

Un jour Kiki la cocotte demande à Coco le concasseur de cacao de lui offrir un caraco kaki avec un col de caracul. Coco le concasseur de cacao voulu bien offrir à Kiki la cocotte le caraco kaki mais sans col de caracul. Or vint un coquin qui conquit le cœur de Kiki la cocotte. Il offrit à Kiki la cocotte le caraco kaki avec le col de caracul ! Conclusion : Coco le concasseur de cacao fut cocu.

Ce type de phrase a plusieurs utilités :
lorsque je la déclamais avec les enfants du centre de loisirs, le but était de finir en éclat de rires quand la cacophonie du "poulailler" était à son comble ;
je suppose que Marcia l'utilise dans ses ateliers pour échauffer et poser la voix, pour apprendre à articuler ;
c'est aussi un bon outil pour mémoriser.


Il existe de nombreuses chansons qui permettent de mémoriser en apportant tout au long du texte de nouveaux éléments qui se rajoutent les uns aux autres, créant ainsi une longue ritournelle.

Ce lien entre la comptine de KIKI la cocotte et ce type de chansons m'est venu à l'esprit après avoir écouté une vieille cassette de 1976 (vous savez, cette bande sonore qu'on glissait dans un magnétophone et qui parfois se déroulait hors de sa boîte - tiens, comme les souris-effaceurs d'aujourd'hui !) d'Angélo Branduardi

dont les photos ornent actuellement les murs du métro parisien.
ANGELO BRANDUARDI
 J'en fus très surprise car depuis une trentaine d'années, je ne l'avais plus jamais entendu. Pourtant sa discographie depuis 1974 est très étoffée. Il a écrit la chanson A la foire de l'est en 1978.


 Les associations d'idées faisant leur chemin dans mon esprit, je me suis souvenu de "Jean petit qui danse" que je fredonne souvent.
Il y avait plusieurs versions, je n'ai pas résisté à choisir celle-ci !

Mais dans mon esprit, j'étais persuadée que Tri Yann l'avait chanté. Et non, erreur. Mais ils ont repris ce traditionnel qui est lui aussi très répétitif
Si vous voulez tout savoir sur ce groupe, je vous invite à aller faire un tour sur leur site. Cela fait 40 ans qu'il se produit. Les voir sur scène est un moment formidable : ils font preuve d'une énergie débordante, surtout Jean-Louis Jossic (grimé en blanc sur cette vidéo) qui court partout. Je trouve leurs costumes magnifiques (et sans doute lourds à porter) (à admirer sur leur site en cliquant sur PHOTOS CONCERTS). Assister à un concert des Tri Yann : vous êtes assuré d'en avoir pour votre argent. Pour ma part, cela fait bien 25 ans que cela dure. La dernière fois , c'était  le 4 septembre à la foire de Chalons en Champagne.

Une autre ritournelle me vient à l'esprit :
Derrière chez moi, savez-vous quoi qu'il y a ? 
Il y a un arbre, le plus joli des arbres


Mais peut-être connaissez-vous plutôt cette version ?