lundi 29 juillet 2013

En vélo Simone

Pour changer des revues de presse et autres outils  pour activer la mémoire des personnes âgées résidant en maison de retraite (genre "baccalauréat" que je hais dans ce contexte), découvrez un nouveau concept :  
 ENVELOSIMONE, où il est question d'un voyage itinérant à vélo préparé avec les résidents mais effectué par une seule personne à la découverte de lieux chers aux résidents, d'où elle ramènera un précieux reportage.

Si ce projet vous intéresse pour votre établissement, je veux bien le monter avec vous : les kilomètres (et les côtes) à vélo ne me font pas peur ! A bon entendeur ...





mardi 23 juillet 2013

Devoir de vacances : petit sac fourre-tout

Le modèle mesure 29 cm (hauteur) x 19 cm (largeur).

Avec un tissu sans sens, coupez un rectangle de tissu aux dimensions suivantes :
LARGEUR : 19 cm  + 2 x 1 cm (valeur de couture)
LONGUEUR : (29 cm  + 5 cm de parementure dans le haut) x 2

Avec un tissu avec sens, coupez deux rectangles 
de (19 cm + 2x1 cm) sur (29 cm + 5 cm + 1cm  de couture dans le bas)

Plier le tissu en deux endroit contre endroit. 
Épingler les 2 bords correspondant à la hauteur du sac. 
 Les épingles doivent être placées en angle droit avec la ligne de couture, l'aiguille de la machine à coudre pique par dessus sans risque. Pour cela, utiliser des épingles sans tête de couleur.

ATTENTION : il faut laisser une ouverture de 1,5 cm à 7,5 cm du bord supérieur du sac pour passer le cordon.
 Pour ne pas l'oublier quand je couds, je double les épingles à l'endroit où je dois arrêter la piqûre.
Pour piquer, utiliser les repères de la plaque à aiguilles ou le bord du pied de biche 
(appelé aussi pied-presseur). 

Avec une valeur de couture de 1cm, le bord du tissu doit correspondre avec la première rainure à droite du pied de biche. Si vous mesurez avec une règle, il y a 1 cm entre l'aiguille de la machine à coudre et cette rainure.
J'utilise souvent le bord du pied de biche comme repère : je fais coïncider son bord avec le bord du tissu.
Dans ce cas-là, il faut modifier la valeur de couture = la distance entre l'aiguille de la machine et le bord du pied-presseur. ATTENTION : cette valeur n'est pas identique sur toutes les machines.

Faire 2 à 3 points en marche arrière au début de la couture pour consolider (points d'arrêt).
 Arrêter la piqûre (avec un point d'arrêt) au niveau du repère de l'ouverture. 
Reprendre la piqûre au 2ème repère de l'ouverture.
Avant de retourner le travail, coupez les fils à ras et évider les angles.


Surfiler les bords avec le point zig-zag (surfilage) sauf si vous avez la lisière du tissu.
Ouvrir les coutures au fer sur une jeannette.

Surfiler le bord supérieur du sac, en enlevant la partie amovible du plateau de la machine à coudre.

A l'aide du fer à repasser, former un pli de 5 cm sur le bord supérieur du sac.
Enfiler le sac sur le bras libre de la machine de telle sorte que l'endroit du tissu soit visible.
Piquer à 2,5 cm du bord supérieur.

 J'ai utilisé comme repère l'écrou que l'on voit à droite de la photo, car les rainures de la plaque métallique sont cachées. Il est possible de faire de nouveaux repères avec du scotch ou du sparadrap collés sur le plateau de la machine.
Pour exécuter des piqûres et des surpiqûres, je joue aussi avec la position de l'aiguille, déportée ici à gauche.
Ma machine, qui a plus de 25 ans, me permet trois positions.
 C'est bien utile pour faire des piqûres parallèles.
Les machines premier prix d'aujourd'hui ont seulement deux positions programmées.
Faire une deuxième piqûre à 4 cm du bord supérieur.
 Inutile de faire un point d'arrêt au départ :
terminer la couture par un point d'arrêt en repiquant sur les 3 premiers points.
Enfiler un cordon de 70 cm dans la coulisse à l'aide d'une épingle à nourrice.
Le cordon fait tout le tour du sac et ressort par la même ouverture.
Enfiler de la même façon un second cordon de 70 cm par l'autre ouverture.
 Nouer les extrémités des cordons deux par deux.

mardi 9 juillet 2013

Tour de France ou Grande Boucle ?

Le Parisien Magazine - 28 juin 2013

Ni l'un ni l'autre cette année ! Il est sacrément tarabiscoté le 100ème tour ! Mais cela n'empêchera pas la fête et la foule aux bords des routes. Ni le dopage sans doute...

 La caravane est passée à La Ferté Gaucher en 2010
 
 
La foule en liesse attend son héros à Epernay en 2012

Thomas tel qu'on l'aime (Epernay - 2012)
 Je pense que nous avons tous un ou plusieurs souvenirs qui se rattachent à ce patrimoine. (Un sujet d'actualité pour  un atelier mémoire en maison de retraite)

L'image la plus ancienne qui me vient à l'esprit est un échantillon de Chocolat Poulain en poudre,
attrapé dans ma petite enfance au passage de la caravane à Port d'Agrès, village aveyronnais en vallée du Lot,
 http://crapahut.skyrock.com
 surplombé par le château de Gironde

Mais j'avais un doute : était-ce un souvenir bien réel, ou une image mentale que je m'étais inventée ? Je me suis donc plongée dans les archives.

1ère étape : chercher sur Internet les tracés du tour de France entre 1964 et 1970. L'étape Albi-Aurillac en 1968 pourrait bien être la bonne.

2ème étape : j'ai consulté le Miroir du Cyclisme n°103 de juillet-août 1968, où je lis "Dans la fameuse côte de Vieillevie à Montsalvy, Poulidor avait constamment emmené le peloton. Seul il avait repris 35 secondes aux échappés pourtant déchainés" (Poulidor a été victime d'une chute la veille, percuté par un motard qui a fait une embardée. "C'est brutal, imprévu. Poulidor se relève, le visage et le coude en sang. sa roue arrière est voilée, son pédalier faussé. Ça ne fait rien, rageusement il repart. Il a perdu une trentaine de secondes. Devant on ne s'amuse pas. Ça roule à bloc. [   ] Poulidor, admirable de courage, de hargne, de volonté, ne quitte pas la tête de son groupe. Le sang qui dégouline de son visage lui obstrue les narines, il ne peut plus respirer. C'est un spectacle hallucinant. 
 Devant on ne fait ni sentiment, ni cadeau. Finalement Poulidor limitera les dégâts, mais à quel prix.") Il poursuivra pour atteindre Aurillac, mais il  ne reprendra pas la route le lendemain.

Conclusion : si les coureurs ont grimpé la côte de
 
 
à
ils ont bien dû passer par Port d'Agrès. Mais mon archiviste bien-aimé refroidit mon enthousiasme. Car ils pourraient venir d'Entraygues, comme en 1959.

La fameuse année où Charly Gaul a perdu le tour dans la côte de Monsalvy ! Car cela démarre sec, il faut avoir le bon braquet

 Cela paraît bucolique, mais il y a quelques passages à 16 % (oui, ça existe !)
Heureusement une fontaine rafraîchissante arrive à point nommé

La fontaine de Junhac où s'est désaltéré Charly Gaul
Mais bon, je ne sais toujours pas si j'ai inventé ce souvenir !

3ème étape : mon archiviste bien-aimé farfouille dans ses Miroir Sprint (à ne pas confondre avec Miroir du cyclisme). Il trouve la preuve irréfutable dans le n° 1149B du 12 juillet 1968
YOUPI, je n'avais donc pas rêvé!

Deuxième souvenir :
siège pliant ancien
Le siège pliant pour pique-niquer, quand nous partions en famille pour la journée pour aller voir passer le Tour. A la louche, c'était entre 1965 et 1975. Sans doute cherchions-nous, comme ce monsieur, une place à l'ombre. Bien sûr, la glacière était de la partie !
Sur le passage de la caravane - La Ferté Gaucher - 2010
 Plus tard, il y a eu le tour de1989 et le fameux final (écouté en vancances sur un petit poste de radio) sur les Champs Élysées où Fignon perd le tour, distancé de 8 secondes par Greg Lemond.

Autres souvenirs : En 1990, Guillaume, encore bébé, a suivi les péripéties du tour blotti dans les bras de son père. En 1998, l'affaire Festina fait grand bruit. Je ne prends plus de plaisir à suivre le journal du Tour en fin de journée. J'éteins mon poste de télévision.

Le tour de 2013 restera dans ma mémoire, car il emprunte des routes que j'ai fréquenté l'été dernier.
L'Alpe d'Huez est une classique. Cette année, elle sera grimpée deux fois le 18 juillet. Avec un prolongement vers le col de Sarenne, qui n'avait encore jamais été inscrit dans le tracé du tour.
Adieu la tranquillité
Une pétition a recueilli 11000 signatures mais cela n'a pas fait reculer les organisateurs du tour. Un beau ruban de bitume tout neuf attend les coureurs (les automobiles seront bloquées à la station de l'Alpe d'Huez), cela annonce-t-il le bétonnage futur de cette belle région ?
J'espère surtout que les bergers ont monnayé très cher l'interdiction qui a dû leur être faite de "patûrer" cette année. (Oui, je sais, je rêve ...)
Cela aurait pourtant apporté un sacré piquant à la course !

Pour finir, une petite note égoïste :
 

Il ne devrait pas avoir celui-là : c'est un cul de sac. Qui se mérite,

mais la beauté du paysage récompense largement l'effort !