vendredi 7 juin 2013

Pompon de luxe

Magnifiques pompons multicolores croisés à l'exposition "PARIS HAUTE COUTURE".
Ils ornent le bord d'une cape poncho asymétrique qui se porte avec la partie courte dans le dos. On doit cette rencontre improbable d'une robe du soir à géométrie rigoureuse et d'une cape à pompon, très ludique, à Pierre Cardin à la fin des années 60.
Détail d'importance : les pompons sont fabriqués en plume d'autruche.

Cette exposition, qui se tient à l'hôtel de ville de Paris (entrée gratuite) jusqu'au 6 juillet,donne à voir tous les aspects de la haute couture, depuis l'idée transcrite sous forme de dessin, d'esquisse par le styliste jusqu'au vêtement élaboré patiemment et mis en valeur par les mannequins, en passant par la toile de la première d'atelier qui s'attache à reproduire l'idée du créateur et les différents apports des artisans qui apprêtent les matériaux et des petites mains qui assemblent. Ces étapes sont magnifiquement illustrées par la fabrication d'une robe Chanel (collection 2012) entièrement rebrodée de sequins qui se chevauchent très serrés (j'ai cherché en vain le fil de couture, il est bien caché) et rehaussée de pierres. 

Le catalogue de l'exposition retrace un siècle de haute couture à Paris.
Robe du soir Palmyre - 1952 - Christian DIOR
 Je regrette que le catalogue ne présente pas tous les modèles de l'exposition, laquelle fait la part belle aux robes du soir, plus nombreuses que les robes et tailleurs de jour. Et pour cause : les premières sont somptueuses et reflètent bien à quel point la couture est un art, quand le tissu se pare de broderies et de plumes. Mais le tombé impeccable des tailleurs et robes (déclinés en noir et gris dans l'exposition) n'en demande pas moins de savoir-faire.

Robe Oiseau de paradis - JÉRÔME - 1925
 La haute couture des années vingt fait preuve d'exubérance et d'inventivité. Non pas dans la coupe des robes-tuniques qui est très simple, mais dans leur décor très riche, qui fait une place privilégiée aux broderies perlées et aux franges, qui scintillent de mille feux au son du charleston.

J'ai un faible pour les robes et tailleurs des années 50.

Christian DIOR - printemps été 1955


Comme à l'accoutumée, à l'issue de la visite (je commence à en avoir un certain nombre à mon actif,  au musée Galliera (délocalisé pour travaux) ou au musée des Arts Décoratifs), j'ai des envies de broderies, de couleurs, d'extravagance plein la tête.
Ce semis de fleurs (5 perles autour d'une perle centrale) sur des lignes de point droit ne doit pas être très compliqué à exécuter.
Ainsi que ce patchwork coloré. Il faut juste oser le porter ! C'est un modèle Yves saint-Laurent dont je vous laisse deviner l'année de création.

4 commentaires:

  1. Les termes d'"Extravagance" et d'"Exubérance" te ressemblent beaucoup!
    On attend avec impatience tes productions dans lesquelles on compte évidemment retrouver cet aspect multicolore autant que le côté "limite farfelu" qui te caractérisent.
    Quant à retrouver l'année de création de cette dernière robe, je donne ma langue au chat.

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  2. J'ai trouvé. Elle est de 1969, la robe!
    Je l'ai trouvée ici:
    http://sarahlovesfabric.com/2010/08/11/patchwork-as-fashion/

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    1. C'est de la triche ! Sans aller chercher sur la toile, une jupe longue multicolore, ça ne te rappelle pas quelque chose ? Ce mouvement se caractérisait par des cheveux longs, des couleurs psychédéliques mais aussi par des idées ...

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    2. Ça me faisait bien penser à ça, mais du coup, je l'aurais située entre 1965-1966 et 1975...

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