La journée a commencé par la visite de l'exposition "La mode en temps de guerre"
au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD)
Le bâtiment qui accueille le CHRD depuis octobre 1992 n'a pas été choisi au hasard. Construit en 1894, il a hébergé jusqu'en 1981 l'école des Services de Santé Militaire. Il a été investi par la Gestapo, dirigée par Klaus Barbie, de mars 1943 à mai 1944, date à laquelle il a été presque totalement détruit par un bombardement allié visant les installations ferroviaires situées à proximité. La ville de Lyon, propriétaire des lieux, entame sa réfection dès 1945. Elle sera achevée en 1962, donnant à l'espace Berthelot sa configuration actuelle.
Nous sommes partis ensuite à la découverte du Vieux Lyon, "plus bel
ensemble Renaissance de France [avec] ses joyaux
architecturaux (Hôtels Bullioud, d'Estaing, Paterin, Gadagne, galerie
Philibert Delorme, Tour Rose, loge du change...) et d'insolites
traboules."
Ce quartier a failli être détruit "dans les années 60 par un
projet de boulevard urbain traversant le quartier historique de part en
part. [ ] [C'est ] l’intervention du ministre de la Culture, André Malraux en 1964,
[qui en] permettra la sauvegarde."
Il est inscrit a patrimoine de l'UNESCO depuis 1998.
LA CATHEDRALE SAINT-JEAN |
Ces dimensions sont 80m de long pour 26m de large et 32,5m de haut. Initialement, l'architecture est d'inspiration romane mais les travaux
vont durer plus de trois cents ans. Le mariage entre les styles roman et
gothique, voire gothique flamboyant, témoigne de cette longue
construction. La chronologie est lisible à l'intérieur de la cathédrale :
les parties occidentales sont romanes et plus l'on s'avance vers la
façade, plus le style est gothique. Malheureusement, nous n'avons pas pu nous en rendre compte, l'intérieur étant en travaux.
Puis nous avons déambulé et admiré :
LA MAISON DES AVOCATS |
La
Ville de Lyon, propriétaire des lieux, n’en a pas moins entamé dès 1945
une réfection des bâtiments, confiée aux architectes Victor Clermont et
Etienne Deschavannes. La façade avenue Berthelot, la plus dévastée, est
démolie en mars 1946. Mais les matières premières font cruellement
défaut, différant d’autant le projet de sa reconstruction, qui
n’intervient qu’en 1958. En novembre 1945, des vols signalés dans la
partie en cours de réaménagement, ce malgré la clôture qui a été
apposée, laissent à penser qu’ils ont pu être commis depuis les caves,
qui communiquent entre elles par un réseau de couloirs reliant les
différents pavillons, aussitôt murés. En 1947, le mât en bois de la cour
d’honneur est remplacé par un mât métallique tubulaire de 20 mètres de
haut.
Le chantier s’achève en 1962, donnant à ce que l’on dénomme aujourd’hui « l’Espace Berthelot » sa configuration actuelle.
L’ancienne Ecole du Service de santé militaire, délocalisée à Bron en 1981, a désormais cédé le pas à un ensemble d’équipements à vocation scientifique, culturelle et éducative. - See more at: http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/pages_fantomes/fiches_thematiques/lhistoire_du_musee/#sthash.Q3wNrJP4.dpuf
Le chantier s’achève en 1962, donnant à ce que l’on dénomme aujourd’hui « l’Espace Berthelot » sa configuration actuelle.
L’ancienne Ecole du Service de santé militaire, délocalisée à Bron en 1981, a désormais cédé le pas à un ensemble d’équipements à vocation scientifique, culturelle et éducative. - See more at: http://www.chrd.lyon.fr/chrd/sections/fr/pages_fantomes/fiches_thematiques/lhistoire_du_musee/#sthash.Q3wNrJP4.dpuf
LA MAISON DU CHAMARIER |
connue aussi sous le nom d'HOTEL D'ESTAING (du nom de son premier occupant le chanoine-comte François d’Estaing, grand
dignitaire du chapitre de Saint-Jean (évêque de Rodez en 1529), détenant
le titre de Chamarier).
La maison actuelle est l'un des rares
bâtiments du XVème siècle conservé dans le Vieux Lyon, elle témoigne de
la transition entre le style gothique flamboyant et la Renaissance.
L'habitat médiéval morcelé est
transformé en une vaste demeure qui adopte le schéma classique de la
maison urbaine de la Renaissance : plusieurs corps de logis reliés par
des galeries extérieures ouvertes desservies par un escalier en vis
(inscrit dans une tour), [autour d'] une cour intérieure.
La magnificence de la maison, façade et intérieurs, trahit l'importante position sociale du propriétaire.
Un puits et une fontaine, attribués à l’architecte Philibert Delorme,
ornent la cour intérieure de cet hôtel devenu une des plus belles
demeures du quartier.
Le puits daté de la fin du XVIème siècle
est remarquable par ses proportions et la richesse de ses décorations.
La construction s’élève légèrement au-dessus du sol et se compose de trois parties:
- le soubassement avec une double rangée de caissons décorés de rosaces
- le puits lui-même couvert par une trompe décorée d'une coquille
- la couverture, composée d’une coupole surmontée d’un lion sculpté.
Plusieurs fois transporté, il a finalement repris sa place originelle dans la cour de la maison du Chamarier.
La fontaine située juste à côté est un édicule qui venait en complément du puits. Construites en forme de niche, ses décorations sont similaires à celles du puits.
La fontaine située juste à côté est un édicule qui venait en complément du puits. Construites en forme de niche, ses décorations sont similaires à celles du puits.
Puis nous sommes partis à l'assaut de la colline de Fourvière, où se trouvent les plus anciens vestiges de la ville gallo-romaine, auxquels nous ne nous sommes pas intéressés. (Il faut bien en garder pour la prochaine fois !)
Le funiculaire (qui porte le joli nom de "ficelle") étant enterré, nous avons préféré emprunter les escaliers. Ce n'est pas quelques 237 marches qui allaient nous arrêter !
Nous avons traversé le jardin du Rosaire (dont je n'ai malheureusement pas de photo), qui permet d’accéder à Fourvière
depuis les quartiers du Vieux-Lyon, par la Montée Saint-Barthélemy ou
par la montée des Chazeaux. Il fut aménagé au XIXème lors de la
construction de la Basilique pour permettre le passage des processions
en l’honneur de la Vierge Marie.
Son nom vient du Rosaire. Chaque
station est marquée par une plaque au sol. Des petites roses de bronze
dont certaines numérotées, sont incrustées dans le sol des allées et
indiquent les étapes de la prière du rosaire.
Ce jardin, aménagé en 1990, à la composition végétale travaillée, offre de grandes zones
d’ombre grâce aux marronniers, tilleuls ou érables présents sur le
site. Les feuillages persistants des fusains, buis et houx permettent
en toute saison d’évoluer dans un espace de verdure.
Au fur et à mesure de son ascension on
découvre des perspectives magnifiques sur la ville et le chevet de la Basilique.
Depuis la plus haute antiquité, la colline de
Fourvière – la colline qui prie - est un haut lieu de la vie spirituelle
et culturelle de Lyon. C’est à Fourvière que les premiers chrétiens exprimèrent leur foi. Dès le haut Moyen-Age, le lieu devient un
sanctuaire marial, plaçé sous la protection de Marie. En 1168, une petite chapelle est construite. Dix ans
plus tard, apprenant l’assassinat de l’archevêque Thomas de Cantorbery
dans sa cathédrale, l’évêque de Lyon décide d’y associer sa mémoire.
Au XVIIème siècle, la colline prend une nouvelle importance.
Alors que la peste sévit dans la région, les échevins de la ville font
en 1643 le vœu de monter en pèlerinage chaque année à Fourvière si
l’épidémie s’arrête. Leur vœu est exaucé et aujourd’hui encore, le
Maire et les élus de Lyon viennent chaque année renouveler le vœu des
échevins. Dès lors, les pèlerinages se multiplient et la chapelle, même
agrandie, devient rapidement trop petite.
En 1830, le clocher de la chapelle, menaçant ruine, est
démoli. On décide de le reconstruire et de le surmonter d'une statue
dorée pour laquelle le sculpteur Fabisch remporte le concours.
L'inauguration devait avoir lieu le 8 septembre 1852, fête de la
Nativité de la Vierge, mais les fortes précipitations ont pour
conséquence l'inondation de l'atelier du fondeur et l'on se voit forcé
d'en reporter la date au 8 décembre. La statue est mise en place mais le
mauvais temps est encore de la partie et les festivités prévues, tels
que les feux d'artifices, ne peuvent avoir lieu. Spontanément, les
Lyonnais, par dévotion, mettent alors des lampions à leurs fenêtres en
profitant d'une accalmie dans la soirée. Cet événement est à l'origine
des illuminations du 8 décembre..
En 1870, pendant la guerre franco-prussienne, les Lyonnais
font le vœu d’agrandir le sanctuaire si la ville est épargnée par les
armées prussiennes. Leur prière est exaucée et en 1872, la première
pierre de la basilique est posée. L’architecte choisi est Pierre Bossan,
architecte atypique, qui a déjà construit à Lyon l’église St Georges.
Son œuvre sera poursuivie par l’architecte Sainte-Marie Perrin.
La basilique est remarquable par son style, par la diversité
des matériaux employés et par la richesse de sa décoration intérieure.
Dans une vision mystique de la religion, Pierre Bossan a voulu
construire un édifice parlant, qui exprime la grandeur de la foi. Ses
quatre tours et ses murailles crénelées à contreforts lui donnent
l’aspect d’une forteresse, qui symbolise la foi sans faille de la Vierge
Marie.
Par contraste, l’intérieur avec ses murs recouverts de mosaïques
est une véritable maison d’or et de lumière, à la gloire de la Vierge
Marie. Toute la basilique a été construite selon un schéma symbolique :
pour faire passer le pèlerin ou le visiteur de l’obscurité à la lumière
de la foi.
J'avoue que lorsque j'ai pénétré à l'intérieur de cet édifice, j'en ai eu littéralement le souffle coupé. Une émotion immense m'a submergée à la vue de cet espace si richement décoré.
Les 6 mosaïques murales
ont été réalisées d’après les cartons de Charles Lameire et exécutées
magnifiquement par les ateliers Martin de Paris. On peut voir Jeanne
d’Arc délivrant Orléans, l’arrivée de Saint Pothin à Lyon, le Concile
d’Ephèse, le vœu de Louis XIII, la Bataille de Lépante, la proclamation
du dogme de l’Immaculée Conception. (source : http://www.patrimoine-lyon.org)
"La crypte (église basse) est accessible par un escalier de marbre rouge, chef d’œuvre de Sainte-Marie Perrin, à double révolution. On pénètre alors dans un lieu sombre, impressionnant qu’est cette vaste chapelle consacrée à Joseph. Ce lieu est défini comme étant celui qui symbolise l’Ancien Testament et l’ignorance des hommes avant la venue du Christ"(source : visitelyon.fr)
Avant de regagner la gare, nous avons encore flâné dans le Vieux Lyon
Cette ville doit recéler d'autres merveilles, que nous découvrirons lors d'une prochaine escapade.
Pour rédiger ce message, je me suis aidée du site "patrimoine-lyon.org" (textes écrits en bleu) et du site "fourviere.org" (textes écrits en mauve).
Il est décidément très agréable et très instructif de t'accompagner dans tes visites! Un grand Merci!!!
RépondreSupprimerEn particulier pour la visite de cette superbe basilique. Il est probable que, lors d'un passage à Lyon, j'y ferai un détour....
A bientôt!