Louis est un héros sans peur et sans reproche
On désire le voir. Aussitôt qu'on l'approche
Un sentiment d'amour enflamme tous les cœurs :
Il ne trouve chez nous que des adorateurs ;
Son image est partout, excepté dans ma poche"
J'ai qualifié le mien de "faux" acrostiche car est-il seulement composé de vers ?
Je souhaitais vous faire partager ce mot depuis quelques temps déjà, car j'en ai croisé trois l'été dernier. Deux au musée de Colette, écrits à la craie sur le tableau noir. Mais je n'ai pas eu le réflexe "clic-clac" pour les immortaliser sur la pellicule. Ce qui n'est pas la cas du troisième :
photographié à HAUSSIMONT "[ ] village agricole situé au bord de la Somme au cœur des vastes plaines champenoises. Depuis près d’un demi-siècle ses habitants œuvrent pour leur cadre de vie, et Haussimont n’a cessé d’accumuler des récompenses [ ]. En effet, le village a développé son attractivité dans une démarche d’embellissement et de développement durable, avec la biodiversité comme fil conducteur de tous ses aménagements."
Ce village ne compte pas moins de 7 jardins à thème, dont la Place Fontaine Rouge,
le jardin des plantes textiles et tinctoriales
et un jardin sensoriel (que je viens de découvrir sur le site officiel de la commune d'HAUSSIMONT sur lequel je vous invite à aller faire un tour) "né d’une réflexion entre les élus [du] village, sur la prise en
compte des différents handicaps et notamment sur l’accessibilité dans
les espaces touristiques. Son but est de nous sensibiliser à toutes
formes d'handicaps et d’encourager un tourisme accessible à tous. [ ] Par le biais de chambres végétales, notre jardin
évoque les cinq sens, à savoir : l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher
et la vue. Le végétal, et le minéral ont été sélectionnés de façon à
stimuler les sens :- L’ouïe est suggérée par le bruissement des feuilles
des différents arbres, arbustes et le murmure de l’eau.- Le toucher que
l’on peut ressentir en caressant les écorces subéreuses ou lisses de
certains arbres, ou encore les feuilles duveteuses ou rugueuses.- Le
goût se retrouve dans le verger composé de plusieurs variétés de fruits
rouges que l’on peut éventuellement déguster sur place à la belle
saison.- La vue est symbolisée par une large palette de couleurs vives
et pâles qu’offrent pour notre plaisir, les magnifiques rosiers, les
différents cornouillers et autres arbustes aux feuillages colorés.-
L’odorat est stimulé avec de nombreux végétaux retenus pour leurs vertus
particulièrement enivrantes, et leurs senteurs douces et fruitées." Cela donne vraiment envie d'y retourner !J'ai pris aussi le temps de relire "Un long dimanche de fiançailles" écrit par Sébastien Japrisot en 1991 car il me semblait qu'il contenait un acrostiche, que j'ai cherché en vain.
"Il étaient cinq.
Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Cinq soldats qu'on a jetés dans la guerre de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu'on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n'avait pas vingt ans.
A l'autre bout de la France, la paix venue, Mathilde veut avoir la vérité sur cette ignominie. Elle a vingt ans elle aussi, elle est plus désarmée que quiconque, mais elle aimait le Bleuet d'un amour à l'épreuve de tout, elle va se battre pour le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l'a perdu.
Tout au long de ce qu'on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours et, malgré le temps, malgré le mensonge, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte."
Cette histoire nous entraine aux côtés de Mathilde qui accumule les indices et multiplie les rencontres avec les témoins et acteurs du drame qui s'est joué à "Bingo Crépuscule". Une lettre codée -que je pensais être un acrostiche-, écrite par un des condamnés à mort, sera une pièce capitale pour remonter jusqu'à la trace du Bleuet :
"Chère épouse,
Je t'écris cette lettre pour t'avertir
que je serai sans t'écrire un moment. Dis au
père Bernay que je veux tout régler pour le
début mars, sinon tant pis pour lui. il
nous vend son engrais trop cher. Je pense
malgré tout qu'il fera l'affaire.
Dis à mon titou que je l'embrasse fort
et que rien de mal ne peut lui arriver pourvu
qu'il écoute sa maman chérie. Moi, je connais
encore personne d'aussi bon. Je t'aime,
Benoît"
Un livre à lire ou relire en cette année de célébration. Lorsqu'il a été adapté au cinéma en 2004 par Jean-Pierre Jeunet, j'ai hésité à aller le voir, par peur d'être déçue. Souvent je préfère rester sur l'image mentale que je me suis créée à la lecture du livre. Mais j'aime bien Audrey Tautou, qui interprétait Mathilde, et j'ai un faible pour Clovis Cornillac. Et j'étais restée sous le charme du Fabuleux destin d'Amélie Poulain. Alors ... cela faisait trois bonnes raisons d'aller voir le film. Je ne l'ai pas regretté. Le cinéaste avait fait le choix d'un montage photo en sépia. Aussi ce film me revient en mémoire chaque fois que la campagne s'habille de lumière dorée sous l'effet des rayons du soleil proche de l'horizon.
Bonjour.
RépondreSupprimerQuel plaisir de te suivre dans tes bal(l)ades littéraires, cinéphiles, cyclistes, botaniques....
Si c'est du tourisme virtuel, ça me plaît bien!!! Bonne balade et à bientôt!